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Affichage des articles du octobre, 2011

couloir falaise

je couloir de nuit je en morceaux mortel dans le flot de l'éphémère plus demain que personne mais viendra le nulle part transparent vivre c'est s'approcher de la falaise

fontaine des innocents

ç a skate ça saute ça lit ça mange ça picore ça parle ça papote ça pépie ça passe ça repasse ça mate ça drague ça téléphone ça sort des boutiques les sacs des magasins à la main (le sac à main étant devenu sac à épaule) à Paris, les innocents avancent les sacs pleins

ça

ça ne compte pas les jours ça ne compte pas l'absence ça compte ça ne manque pas les jours ça ne manque pas l'absence ça manque ça ne marche plus les jours çà compte ça manque et ça s'en va

écrire?

on parle de quoi on écrit de quoi faut être précis les mots ça sort pas comme ça faut être à la hauteur à leur hauteur on parle pas n’importe comment alors écrire ? parler facile à dire mais écrire ? parler c’est déjà être auteur alors écrire ?

mon premier ouvrage grâce à Yves Perrine

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J'a i la gr ande joie de vous faire part de la publication de mon premi er recueil de poésie, "intitulé titre", édité par les bons soins d'Yves Perrine à Laon. Si je suis content de vous faire partager cette nouvelle, je voudrais surtout attirer votre attention sur le travail d'éditeur d'Yves Perrine. Car Yves Perrine est un passeur pas comme les autres. Depuis des années, avec son épouse Monique, il plie, assemble et coud des recueils de poésie de quelques 16 ou 24 pages, rectangulaires au format 10×14 et à la jaquette toujours beige. À l'enseigne de la revue “Poésie en voyage”, les éditions “La Porte” d'Yves Perrine nous proposent, dans la tradition des rares et précieux “minuscules” des ouvrages de nombreux auteurs comme Bernard Noël, Jean Rousselot, Andrée Chedid, Hélène Cadou, Max Alhau, Gilles Baudry, Antoine Emaz, Jean-Pierre Boulic, Jacques Ancet, Jean Lavoué, Marcel Migozzi, Gabrielle Althen, Guénane… mais aussi des premiers recueils d

apprenti poète

Je fatigue mes mains sur des claviers à mots pour braconner du poème. Je sais que personne n'attend mes mots. Et pourtant j'ai envie de donner des conseils à l'apprenti poète que je ne cesserai jamais d'être :Vivant ses silences lignes après lignes, le poète doit pouvoir : balayer tout message habile et s'interroger souvent ne pas courtiser la poésie bucolique et déchirer souvent approcher les poésies escarpées et s'accrocher souvent ne pas chercher à couver une harmonie et se tromper souvent chevaucher une écriture capricieuse et tomber souvent tenter d'attraper en soi ce nuage indéchiffrable qui fait tomber les mots sur la flaque blanche et ne pas y arriver souvent moissonner les ratures et effacer souvent se promener entre les mots et s'égarer souvent se prendre les pieds dans son poème et recommencer souvent

tiré d'un tiroir

Au fond d’un tiroir un vent écrit vieillissait d'oubli. A le relire j'ai compris qu'il me fallait quitter ces serments somptueux de ma jeunesse et ne pas rester les deux pieds dans le même poème. La beauté procure parfois aussi des phrases sans relief. Et ce relief est lumière en soi. Alors continuer à explorer ses propres possibilités. Faire passion de ratures pour ne garder écrite que l'essence de cette lumière intime. Écrire, c’est éclairer ses secrets d’un arc en ciel. Chercher l'éclat au bout du monde du corps, c'est à dire dans son cerveau. Entremêler les sentiments, les sensations et les lieux en synapses poétiques. Pourquoi pas, convoquer l'abyssal, le tréfonds de soi et les étoiles en monologues analogues. Sans tomber dans le grandiloquent qui d'ailleurs ne grandit jamais son auteur… Mais il n'y a pas que la lumière et couleur. Les mots de poèmes cherchent aussi à éprouver leur propre socle : le son. Quand le slam fait de ce socle un ba

à entrer

à entrer l'aplomb n'est pas celui que l'on pense seul le bleu aura compris le sol se réchauffe de plus de pas le mouvement fait connaissance avec la parole

le temps des poèmes

trop occupé à cueillir des cerises j'ai loupé l'heure du poème trop occupé à manger des cerises je n'ai pas loupé l'heure du poème

dieux

le pouvoir de l'argent et ses néfastes magnitudes. l'homme devrait choisir ses dieux autrement.

Alphonse Heurtebize

Alphonse Heurtebize cheminot de Laval mort par faits de guerre 39-45 je roule sur tes rails Alphonse Heurtemort Alphonse Heurtegloire Alphonse Heurteguerre Alphonse Heurtevie c'est pour cela que la guerre n'en finira pas de me heurter

utopie

le poème interroge l'idéal en secret l'éclat de l'intérieur elle a raison la prière - semelles invisibles - tout est possible je crois que ce monde est plutôt victime d'une fuite d'utopie

éveil

à l'appel de vivre les bras se tendent les instants se remettent en route il n'y a plus qu'à accepter que la rétine se risque à la lumière

J'offre ainsi mes mots

Citations tirées du livre de Danielle Allain-Guesdon « L’éveil » « Les mots sont les passants mystérieux de l’âme » V.Hugo « La plupart des hommes ne suivent qu’une opinion. Mais l’opinion ne tient aucunement lieu de la vérité » Coran Co X 37 « Celui qui fait des largesses par ostentation ressemble à une montagne rocailleuse couverte de poussière ; qu’une averse fonde sur cette colline, elle n’y laissera qu’un rocher » Coran Co II 266 « Faites-vous l’aumône au grand jour ? c’est louable ; la faites-vous secrètement et secourez-vous les pauvres ? cela sera plus méritoire » Coran Co II 273 J’offre ainsi mes mots. Sur cette toile qui ne connaîtra jamais le vent, je souffle en partage quelques impressions d’instants. Instants de vie où les mots me sont apparus comme essentiels. Mots foisonnants, puis vient le temps où le poème surgit. Poème itinéraire à rebrousse-soi. Malhabilement sûrement, un pas naissant. Un pas proposé. Pas de direction imposée. Liberté de langage. Liberté

défaut

A défaut de poème je déclare ce jour infirme

froid furieux

il brume à perdre contours le paysage se cherche une silhouette dans sa conversation le talus ne me renvoie que des mots blancs un froid furieux fait croustiller mes pas puis-je revenir sur la neige pour changer mes pas? et regagner vie sans attendre de peur de mourir ici