quelque part le maire vient annoncer la mort il n’y a plus de guerre pourtant le rouge le noir les larmes mais la route hasards blancs fatalités noires et l’ascension de la jeunesse par la face noire
une peau-écriture en intervalle à répandre l'intime au-delà de tout une poésie à l'affût du corps débarrassée des larmes un rien de regard pour ne pas voir comme les autres et l'encre étalée en mots n'a pas besoin de couler d'une bouche la poésie bouleverse la parole par ses écrits
une journée écrite au brouillon une correspondance dans la marge des mots pour moi-même en écriture de seuil un rêve intervalle a emménagé dans mes combles sans même que l'écrire puisse l'amener à vie l’écriture s’habille derrière le paravent du silence
loin de tout envol le pas posé comme condition quelques branches curieuses (le vent y fixe ses attaches) les secrets du chemin enfouis sous les arbres la marche n'est qu'un emportement
la vie éteint les feux allumés dans l'enfance les jours s'accumulent en autant de seaux d'eau jetés sur les étincelles le poète cherche à rallumer ses feux en jouant avec les allumettes des mots
en pensant à Carole dans la rue devant la porte ne s'éveille plus aucun geste la maladie y a étreint la jeunesse en son eau sale on ne reconnaît la mort qu'à ce qu'elle dévore à commencer par le ventre qui dans son secret trahira la vie dans la rue on a mis toute la jeunesse dans un corps et il n'a pas supporté