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Affichage des articles du septembre, 2012

des paumes et des murs

l'écart entre la tiédeur des paumes (l'humain en filigrane) et ces murs encore tristes du froid qu'ils vantent

accident

quelque part le maire vient annoncer la mort il n’y a plus de guerre pourtant le rouge le noir les larmes mais la route hasards blancs fatalités noires et l’ascension de la jeunesse par la face noire

peau-écriture

une peau-écriture en intervalle à répandre l'intime au-delà de tout une poésie à l'affût du corps débarrassée des larmes un rien de regard pour ne pas voir comme les autres et l'encre étalée en mots n'a pas besoin de couler d'une bouche la poésie bouleverse la parole par ses écrits

une journée écrite au brouillon

une journée écrite au brouillon une correspondance dans la marge des mots pour moi-même en écriture de seuil un rêve intervalle a emménagé dans mes combles sans même que l'écrire puisse l'amener à vie l’écriture s’habille derrière le paravent du silence

emportement

loin de tout envol le pas posé comme condition quelques branches curieuses (le vent y fixe ses attaches) les secrets du chemin enfouis sous les arbres la marche n'est qu'un emportement

allumots

la vie éteint les feux allumés dans l'enfance les jours s'accumulent en autant de seaux d'eau jetés sur les étincelles le poète cherche à rallumer ses feux en jouant avec les allumettes des mots

entre pensée et langage

le poème nu entre pensée et langage un lieu de chaleur

l'œuvre du vent

la pierre exalte l'œuvre du vent quand d'un coup d'épaule il écarte une montée de bleu ciel il faut du courage pour détruire le silence

jeunesse

en pensant à Carole dans la rue devant la porte ne s'éveille plus aucun geste la maladie y a étreint la jeunesse en son eau sale on ne reconnaît la mort qu'à ce qu'elle dévore à commencer par le ventre qui dans son secret trahira la vie dans la rue on a mis toute la jeunesse dans un corps et il n'a pas supporté

aube

la rosée toujours parfaite goutte par goutte perfection de l'aube