poèmes et détours

dire les hommes en simple sans certitude par la douceur anonymes et fiers de l’être

La poésie est le balcon par lequel j'ai choisi de m'évader...

dehors ce jour comme rejeté de la parole les mots même griffonnés même juste envisagés pas acceptés marcher d'alentour mais comment avancer ainsi sans mot-vivre? en dépit de poésie un pas hésitant

ce mot juste oublié dans quelque attrape-méninge ou chausse-trappe de la pensée m'y replonger à nouveau

je commence l'espoir par la couleur la saison s'enflamme à contrecœur l'automne augmente le volume d'impressions l'écriture ne fournit pas il va me falloir patienter dans l'antichambre du jaillissement

tout cela poussiéreux et mortel solitaire et famélique un langage en écume d'égo humain et que cela avachi dans ses rêves

je parle en preuve de silence j'écris d'une voix caillouteuse comme je pense à quitter le noir

j'ai senti se resserrer mes chairs je n’ai plus peur de mes ongles ni de mes poings ni de mon cœur ni de mes pleurs l'âge sans doute m'a livré sa pierre