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Affichage des articles du juin, 2020

En pensant à Petr Kral

pour peu la mort d'un poète serait un cri lumineux est-ce ce chemin qui nous peine ? est-ce la peur de l'ombre ? la nuit n'est que ce qui s'est passé même parti le poète hurle sa lumière

néant

le néant est une poupée gigogne il renferme toujours quelque chose ne serait-ce que des souvenirs des échos de lointains cris venus de bouches oubliées remplies de la cendre des jours passés

des perditions

Je vois des perditions, des mots échappés, partis trop loins pour qu'on les rattrape. Des souvenirs envolés dans une autre constellation. Des histoires jamais retenues et des leçons jamais apprises. La connaissance est un bien fragile. Trop de gens là cassent comme une vieille porcelaine ébréchée. Perdus aussi des noms, des métiers, des sources de plaisir, de petits bonheurs, et des instants de souffrance, dont on aurait pu faire naître les poèmes de demain. Je vous des ciels qui passent sans s'arrêter vers des avenirs que nous ne verrons peut-être jamais. Condamnés nous-mêmes à cette perdition.