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Affichage des articles du janvier, 2014

Juste une poignée de poésie

Je suis face à une porte curieuse. Une porte recouverte de multiples poignées différentes. Il y en a des rondes à l'américaine, des becs de cane, en bois, en laiton, en acier, en porcelaine, en verre même. Pas de heurtoir sur la porte, pas de sonnette ni de paillasson, ni d’œilleton, ni de nom sur la porte, juste des poignées. Le couloir est un peu sombre et les poignées brillent au fond. Je n'ai pas peur de l'incongru. Je choisis la poignée qui s'approche le plus de l'emplacement habituel d'une poignée : au milieu du côté opposé aux gonds. Mais ici pas de gond, ni à droite, ni à gauche. Je choisis donc la poignée du milieu du côté gauche. J'ai une petite appréhension en actionnant la poignée vers le bas, mais vaincu par la curiosité j'ouvre rapidement cette porte. Dans l'embrasure ouverte, je me trouve face à un paysage de friche industrielle fait de ruines et de gravats. Je referme, me laisse tenter par une autre poignée, qu

la nuit c'est de la lumière

C’est de la lumière et nous la fêtons avec nos visages, parce que seuls nos visages répondent à la lumière, parce que nos mains n’ont pas appris, parce que nos corps sont occupés à d’autres épanchements. C’est un cri et il nous fait peur parce que nous sommes vivants, parce que personne n’a pu interrompre son élan, parce qu’on manque de courage pour aller tordre le cou à ce cri, l’extirper de nos tympans, C’est la nuit et la lumière est un cri.