poèmes et détours

est-il redevable de mes rêves une écriture une porte si peu si tout

Redire Jean-Pascal Dubost : " Dès que j'ouvre la bouche, il faut que je la ferme –" extrait de "Vers à vif"

peut-il résister aux hésitations de mon pas

déjà un privilège

sera-t-il mort avant moi sera-t-il vivant après moi était-il vivant avant moi

peut-il agir conscience ou atavisme renaissance d'un courant d'âme

est-il plus facile à écrire qu'à dire peut-il me réconcilier avec ce que je devrais dire de moi-même

n'est-il que complément nécessaire à ma survie strict nécessaire à la toilette de mon âme

a-t-il un destin autre que d'ajouter des pages à l'internet

est-il libre glissement sur le langage franchissement des rives à découvrir

peut-il se délier du lieu et de l'espace autour peut-il faire lieu à lui tout seul

est-il flamme ou l'eau stagnante pourrait-il être cendre ou bien miroir

le peu que je puisse dire tout est là au fond plutôt choisir le peu que parler pour ne rien vivre

en toute chose la transparence le sens trouvé là-bas dans ces mots jetés à terre

j'arrive d'une poésie en manque d'humilité il me faut trouver une présence à l'intérieur de tous les mots choisis parmi les plus simples

le mot se lève nu et amarre ma terre à l'aube nouvelle le peu que je puisse en dire est que j'en suis ému