dans ces lieux balbutiants du petit matin il y a une table du pain une tasse quelques miettes le son d’une radio la porte du micro-ondes restée ouverte la chaleur d’un baiser un départ une fuite mal prononcée
c’était avril j'étais ce brin d’herbe qui ne demandait qu’à ne pas naître pour rien on m’avait dit les saisons difficiles on avait attiré toute mon attention je croyais en l’avenir je ne me suis pas méfié suis tombé dans le panneau « terrain à bâtir »
lisant le vieux grand-père qui couché de fatigue et de déchirures se rêve vagabond fuyant la chambre se voit en promeneur sur la plage la page le monde au-delà de la fenêtre main dans la main avec un avenir