poèmes et détours

dans le noir remuent les engrenages mécaniques bien en place pour usiner une mélancolie imprononcée

la pluie joue sa musique éparpillée prélude de ces hommes qui s'en vont de leurs sentiments

quelques mensonges en pourparlers des promesses de clairières dans l'actualité le déclin des discours

dans la fournaise des mots je perds ma respiration juste un poème et maintenant étouffe!

attend de quelques fleurs en mal de ruses le langage faux de présages trichés

avancer dans le vieillir merveilleuse catastrophe

les mains transpercent le corps les mots l'esprit

l'âge s'éteint dans l'oubli autant ne plus le nommer

le jour ne dure qu'une prière la vie éprouve tout de nous

réveillant de quoi souffrir les je t'aime qui s'en vont arracher les mécaniques désamourantes

on nous vend une internationale de la joie en réseau des vidéos pour rire pour ne pas voir

la mort instruit ses prochaines sentences le ciel n'est en rien son complice

d'anciennes peurs ont consacré l'enfer de son sol enflammé on extrait le cri

le temps est innocent des maux qu'on lui attribue

le temps vient visiter les mots pour les mordre ton poème cherche une plainte