poèmes et détours

le peu que je puisse dire incertitude de tout discours pourtant affirmatif

le peu que je puisse dire fut-il prédit par quelqu'un d'autre dit mieux que moi pourquoi faire moins bien

toute parole une fleur jetée déjà fanée se peut-il le noir le secret pour la conserver dire en ombre portée

le peu n'aura pas lieu il faut le maximum ajouter des peu avec des peu de l'incertain et du secret le mieux que je puisse écrire

le peu que je puisse dire s'implique dans ma construction autant dire dans l'incertain de ma peau happée par l'incantation des jours qui disparaissent

imaginons le peu que je puisse dire en ouvrage de colère que pourraient alors les mots pour me déshabituer à l'accoutumance

est-il issue ou juste transport piédestal ou pied d'appel vers les foules est-il hasard irrésistible attiré par je ne sais quelle chaleur

le peu que je puisse dire avant la mort peut-il me servir à m'en rassurer ne vaut-il pas mieux ne pas épuiser mes réserves de silence

peut-il se croiser avec la lumière nouveau faisceau à entendre une poésie fractale ou bien jeu d'eaux

le peu que je puisse faire est d'avancer à la proue de l'écrire où s'accomplissent les flux d'aspiration pour ne pas tricher auprès du vide

calculer sa résistance en vol à partir de quelle émotion devient-il lumière

ne se feuillettera pas autre mouvement à recomposer mais plus léger qu'un envol de sable pourra-t-il venir cingler une autre curiosité

le peu que je puisse dire n'était pas le même hier et encore avant son aura restée la même peut-il inventer un autre demain

peut-il se croiser avec la lumière nouveau faisceau à entendre une poésie fractale ou bien jeu d'eaux

le peu que je puisse faire est d'avancer à la proue de l'écrire où s'accomplissent les flux d'aspiration pour ne pas tricher auprès du vide

calculer sa résistance en vol à partir de quelle émotion devient-il lumière

ne se feuillettera pas autre mouvement à recomposer mais plus léger qu'un envol de sable pourra-t-il venir cingler une autre curiosité

le peu que je puisse dire n'était pas le même hier et encore avant son aura restée la même peut-il inventer un autre demain

fait office de feuillage autour de moi mais la tempête vient de l'intérieur bousculer tout agencement

le peu que je puisse dire passe-t-il par le plaisir se retranche-t-il derrière l'urgence à dire l'écrire corrompt-il cette urgence

peut être détruit la part obscure a pris le pouvoir il n'y aura même pas de poussière à chasser juste un espace réapparu

le peu que je puisse dire m'intime de le taire pas blesser pas gâcher la parole sagesse pas confiance mille détours préférables

le peu que je puisse dire les horloges l'ont déjà exilé les mots enfuis enfouis en bouillie intime à remuer

le peu que je puisse vivre est un périple à travers le quelconque de l'instant l'instant ce regard ce poème mal éteint

mots cités sans fond parfois mais le travail est ailleurs visions de l'immobile à inventer pour bouger les axes de pensée

le peu que je puisse dire est parfois révélation ombres déplantées juste le halo exprimé un chiffon à brillance pour le regard

le peu que je puisse dire vient de l'intérieur même du ressenti faut-il vraiment le faire sortir

le peu que je puisse dire il faut me l'arracher le corps refuse de lâcher ainsi ses mots l'arrachement est une douleur qui renforce les mots

des mots disparus avant de naître des mots rendus à leur obscurité