Maculer la page blanche. Non pas y déposer ces quelques signes qui forment des mots mais l'attaquer à l'arme noire. Laisser l'encre se révolter. Ne pas tenter de la réfréner. Lacérer toutes ces images qui viennent à moi pour ne pas en surcharger ma page. Tous ces bouts de poèmes, engrangés dans ces blocs sténo que j'ai aménagés en ateliers avec vue hypothétique sur la poésie. Ne rien recopier à l'ordinateur. Les laisser en pleine lumière pour ne garder que ce qui n'aura pas pali. Je voulais écrire un livre sur l'Irlande. La lecture de "intermédiaires irlandais" de Jean-Pascal Dubost m'en a dégoûté. Jamais je ne ferai aussi bien. Le coup de grâce m'a été asséné par Paul Louis Rossi avec ses "variations légendaires". Autant de culture, d'érudition me ramène à mes insuffisances que je ne parviens pas à surmonter. Je ne suis appelé qu'à un destin poussiéreux, il faudra me rendre à l'évidence. L'amertume est le marque-...